Melia Bilbao Hotel ★★★★★

D’accord, j’avoue qu’en arrivant à Bilbao je n’avais qu’un mot à la bouche : « le musée Guggenheim ». Bilbao était pour moi ce que Paris est à la mode, à savoir l’avant garde en matière d’architecture, la figure de proue des nouvelles tendances artistiques et la capitale de l’art contemporain. Alors évidemment, Lisa a dû supporter toute mon impatience et mon excitation à l’idée de découvrir le musée qui est à mes yeux l’incarnation même de la création moderne. Et c’est elle qui me rappelle à l’ordre en me disant qu’il faut d’abord passer à l’hôtel déposer nos valises… Un peu de patience !

Par manque de temps, je ne me suis pas occupée de la réservation du séjour. C’est Lisa qui a tout pris en main (et moi je me chargerai de parler espagnol, c’était dans le pacte). Elle m’a décrit notre futur hôtel comme un établissement luxueux et très moderne, près de tout. Je n’en savais pas plus. Et je crois qu’elle n’avait pas développé sa description dans le but que ma surprise soit des plus totales. Ce n’est pas un simple hôtel de luxe qu’elle avait réservé, mais bien une œuvre d’art qui fait office d’hôtel ! Et j’exagère à peine : conçu par le prestigieux architecte mexicain Ricardo Legorreta, il est inspiré de l’œuvre du sculpteur basque Eduardo Chillida, notamment connu pour ses sculptures accrochées aux rochers de la côte de Saint Sebastien. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est l’immense et majestueux hall, rouge et ocre, de quarante mètres de haut, ouvert sur cinq étages. Et pour accéder à notre chambre, nous empruntons un ascenseur de verre, offrant en quelques secondes une vue imprenable sur la ville. La magie opère, et j’en oublie presque le musée Guggenheim (j’ai dit presque !).

Au Mélia, tout est modernisme, innovation et esthétique. Et ce de l’architecture aux prestations, en passant par la gastronomie. C’est au Quatre, le restaurant de l’hôtel, que la cuisine traditionnelle basque côtoie avec brio la modernité propre à l’hôtel. Depuis une terrasse avec vue sur le parc de Doña Casilda, nous avons dégusté des plats exquis, tels que le « chuleton », viande typiquement basque et revisitée avec talent. Ceux-ci furent à l’image de Bilbao : avant-gardistes, surprenants et authentiques. Ce n’est pas pour rien que la renommée du chef dépasse les frontières du Pays Basque !

Comblées par cet hôtel unique en son genre, nous avons l’impression d’avoir déjà commencé notre visite de Bilbao. Et celle-ci se poursuit par la visite tant attendue du musée Guggenheim (je sais, vous vous en doutiez). Ce colosse de titane, sorte de bateau futuriste, et œuvre du célèbre architecte Frank Ghéry, impressionne par ses dimensions exceptionnelles et ses courbes surréalistes. A l’intérieur, mon silence en dit long sur mon émotion et ma fascination face aux œuvres incroyables que ce musée hors du commun (et c’est le moins qu’on puisse dire) abrite ! Pour nous remettre de nos émotions, rien de tel que de se plonger dans les ruelles typiques et animées du « casco viejo » (vieux quartier) de Bilbao. Une multitude de petits bars et restaurants à tapas grouillent dans ce quartier gorgé d’histoire. On y parle fort, on y rit, on y partage bonne humeur et anecdotes du quotidien. Un lieu de vie, une scène de théâtre à l’état brut !

Bilbao regorge de bien d’autres trésors, dans la vieille ville comme dans l’ancienne. Et pour les apprécier d’autant plus, nous y allons petit à petit et laissons au lendemain la surprise de découvrir ce qu’elle a à nous montrer. Le Melia saura nous faire patienter…