On ne trouve pas un seul rocher de Cyclades sans une légende à raconter… Ces îles paradisiaques de la mer Egée seraient nées d’un coup de trident de Poséidon, dieu de la mer, les faisant surgir de l’écume. Mykonos, la plus célèbre d’entre elles, tiendrait son nom du héros Mycon, fils du roi Aniou de Délos et de la nymphe Rios. Une autre légende veut que les géants exterminés par Hercule pendant la guerre des géants soient enterrés sous les imposantes roches de Mykonos… Ce qui est sûr, c’est que de divin, il a aussi le paysage : du bleu à perte de vue et un soleil éclatant, des plages de sable fin et des eaux cristallines, c’est plus beau qu’une carte postale, si bien qu’on préfère le graver dans notre mémoire que sur notre pellicule photo. Sur l’île, les maisons cubiques blanchies à la chaux s’entassent dans le labyrinthe de ruelles, encadrées de leurs portes et volets bleus ou rouges. Un autre dédale compose le spectacle : celui des chapelles – on dit qu’il y en aurait autant que de jours de l’année – qui protégeaient les croyants Mykoniates des pirates et du courroux de Poséidon. Dressée à l’orée du port, l’église de la Panagia Paraportiani est le plus célèbre des lieux de cultes de Mykonos et nous accueille en terre divine.
Un paysage idyllique dont nous ne sommes pas les seuls à profiter, familles princières, jet-set, touristes aguerris et communauté gay venant y prendre le soleil depuis les années 1960. Très prisée par les étrangers comme par le Tout-Athènes noctambule, Mykonos a une facette branchée et endiablée, mais pas seulement. Ce vaste champ de cailloux perché sur la mer Egée garde son charme authentique, avec ses maisons blanches dont émane une atmosphère de vacances, ses petites criques isolées et ses levers de soleils qui sonnent l’heure de coucher des noctambules !
C’est de ce charme grec authentique et typique que déborde notre hôtel Archipelagos ****, perché au-dessus de la baie de Kalo Livadi, l’une des plages les plus belles et pittoresques de l’île. On a le luxe d’y admirer au loin les yachts ancrés sans en croiser les célébrités ou riches propriétaires, notre petit repaire secret étant un peu à l’écart des masses touristiques, dans un cadre de verdure préservé, ce qui fait de nous des privilégiés ! Construit « façon amphithéâtre » et dans le plein respect de l'architecture traditionnelle de Mykonos, cet hôtel nous charme de toute la tradition qu’on aime de la Grèce, tout en apportant un regard neuf l’architecture multiséculaire des Cyclades : l’hôtel a été entièrement rénové et modernisé en 2013-2014 par l’architecte bien connu Dimitris Tsitsos, pour un confort au goût du jour. Autre tradition grecque conservée dans ce cadre brillant de neuf : la philoxénia ou l’« hospitalité » traditionnelle des Grecs, dont le sourire est aussi éclatant que le blanc des petites maisons dans lesquelles ils nous accueillent avec toute leur gentillesse.
Nous entrons donc dans le jardin aux petits arbustes taillés et aux palmiers, et deux détails du cadre extérieur suffisent à faire de l’Archipelagos notre coup de foudre ! D’abord, sa piscine face à la mer et à la ligne d’horizon, réitérant cette impression de bleu à perte de vue si familière en Grèce, qui provoque chez moi un arrêt dans le temps et déclenche toutes ces hormones en « -ine » synonymes de plaisir. Ensuite, la petite église de l’hôtel, avec magnifique vue sur la mer, offerte par nos hôtes pour y célébrer des cérémonies, qui ajoute du romantisme et un supplément d’âme aux lieux. Et ce n’est pas la fin de nos surprises : Pool bar, salle de gym entièrement équipée, Wellness center (avec sauna, jacuzzi, salle de massage et gamme de soins), lobby, aire de jeux pour enfants, Wifi gratuite, restaurant à la carte, parking, service de navettes et d’excursions proposé… tout a été pensé pour que l’on puisse se laisser aller, se laisser chouchouter, et que mes dernières montées de stress ne soient plus qu’un lointain souvenir. Dans ma chambre exécutive vue sur mer, j’invite même Morphée, déesse du sommeil, tant le confort est quatre étoiles ! La décoration marine et la splendide vue sur la mer me berce comme si je me trouvais au creux des vagues, et le grand lit double paraît être le meilleur bateau de croisière pour cette traversée. Ici encore, la modernité se mêle à la tradition du décor, avec une TV par satellite, l’air conditionné, la Wifi, le coffre-fort numérique et le minibar.
Après ce flirt avec Morphée, on écoute le chant des sirènes du restaurant de l’Archipelagos, dont la belle terrasse ombragée nous fait de l’œil. La cuisine grecque est notre talon d’Achille, et ici tous les produits frais et locaux font honneur à la gastronomie du coin. Avec un repas de cinq plats, le festin est plus divin que l’ambroisie de l’Olympe, et un nouveau dieu, Dionysos (celui du vin !), s’invite à notre repas. Le cadre est idyllique : nous surplombons la mer Egée et son dieu Poséidon, si bien que nous nous croirions presque issus de la cuisse de Jupiter… Mais c’est toujours avec Dionysos que nous passons du vin du restaurant à celui du Pool bar, pour une pause digestive les pieds dans la piscine. C’est ici qu’Hélios – dieu du soleil – entre en scène, main dans la main avec Aphrodite – déesse de l’amour et de la beauté – dans ce paysage magnifique qui nous donne aussi envie, à Chéri et moi, de se donner la main. On resterait bien jusqu’à ce que Séléné – déesse de la lune – prenne la relève, mais Mykonos a bien d’autres merveilles à nous faire découvrir, et il faut bien « descendre de notre Olympe »…
Direction Chora, la capitale, pour faire des emplettes dans ses boutiques folkloriques, aller aux moulins à vents, nourrir Petros - le pélican mascotte de l’île (ou plutôt l’un de ses descendants) - , prendre un verre dans le petit port et visiter son église Parapotiani, qui nous avait accueilli au loin en arrivant. Après les cinq plats de notre repas, on a aussi le choix entre cinq musées (le musée archéologique, le musée populaire, le musée maritime, le musée culturel, et un musée privé avec des collections particulières de vieux meubles). Ou bien les nombreuses plages, les spots de plongée, l’équitation, les restaurants de « la petite Venise » et leurs versions nocturnes avec bars et « beach party » à foison !
C’est une vraie Odyssée que nous avons vécu à Mykonos, et nous prions Zeus, dieu des dieux, de nous y ramener au plus vite, d’un coup de foudre ou de tonnerre, plus vite que l’éclair, pour d’autres journées infinies dans le bleu de la plus belle île des Cyclades…