À peine arrivé et c’est déjà le début du bonheur. Fini le gros pull et la grisaille de l’hexagone, atterrir à Séville suffit à vouloir enlever les couches superflues et ça sans perdre une seule minute, dès le tarmac de l’aéroport. Quelques degrés en plus et les lunettes de soleil de nouveau de sortie, je saute donc dans un des nombreux taxis stationnés devant l’aéroport - l’occasion de vérifier que mes restes d’espagnol sont encore bien là. Dans ma tête, une seule adresse, celle de mon hôtel, le Vincci La Rabida****.
Quinze petites minutes de taxi plus tard, j’arrive dans la vieille ville de Séville et je sais alors que je suis tout prêt de mon hôtel. C’est durant ces dernières minutes de trajet que mon chauffeur choisit de s’improviser en guide touristique de la ville. Ainsi, il me montre sur notre droite la majestueuse Cathédrale à cinq nefs, le plus grand édifice gothique d'Europe qui abrite le gigantesque tombeau de Christophe Colomb – Puis, juste à côté, jouxtant la Cathédrale, le Minaret de la Giralda, un chef-d'œuvre de l'architecture almohade devant lequel on ne peut que s’émerveiller, un symbole du mélange des cultures de cette ville bordant le Guadalquivir.
Cette « visite » se termine quatre cent mètres plus loin, dès lors que nous arrivons dans la « carrer Castellar », la rue de mon hôtel. Alors que je découvre le charme typiquement sévillan du patio intérieur – ses couleurs jaune et blanche, ses fleurs disséminées un peu partout ainsi que son palmier surplombant le patio – j’ai tout de suite envie de me prélasser, de ne plus rien faire hormis profiter de ce ciel bleu et de la beauté des lieux. Ancien manoir datant du XVIIIème Siècle, les rénovations réalisées pour le transformer en un hôtel quatre étoiles de charme n’ont en rien altéré son authenticité, et il ne faut donc pas être surpris d’y retrouver de nombreuses caractéristiques d’origine telles que des arcades en pierre, des azulejos multicolores, des balcons typiques ainsi que des plafonds en poutres apparentes : magnifique !
Confortablement installé dans l’ambiance du bar où Je déguste mon cocktail de bienvenue au goût de vacances, j’en profite pour craquer face aux plaisirs de la gastronomie espagnole. Un tapas au « jamón ibérico », un autre au « chorizo », le tout accompagné de « patatas bravas », et voilà que je suis requinqué, prêt à partir à l’assaut des rues voisines de l’hôtel. Le quartier voisin del Arenal, c’est un peu l’endroit où venir pour une dégustation de tapas, ses nombreux restaurants servant les célèbres « tapas » de Séville. Mais je me réserve ce quartier pour demain, me contentant simplement d’aller contempler d’un peu plus près la Cathédrale ainsi que le Minaret de la Giralda...
Deux monuments que, de retour à mon hôtel, je retrouve quelques instants plus tard. À la seule différence qu’au lieu d’être au pied de ces monuments, je suis cette fois-ci sur le toit terrasse de mon hôtel, là où se trouve le restaurant « El Mirador ». On y déguste les meilleures spécialités sévillanes tout en profitant de l’un des plus beaux panoramas de la ville, et c’est donc en toute logique l’endroit que j’ai choisi pour écouler cette soirée placée sous le signe de l’Espagne, dans l’attente que la nuit tombe et que les monuments commencent à s’illuminer de mille feux…
Ensuite, après avoir vécu « à l’espagnole », il sera temps pour moi de rejoindre ma chambre à la décoration typiquement sévillane, une décoration qui devrait – à n’en pas douter – me plonger encore plus dans les vacances, en attendant le petit déjeuner « ibérico » de demain matin…