Exit le culte passéiste, Vienne se réinvente comme une capitale dans l'air du temps. Expos arty, tables tendance et boutiques design ont désormais leur place aux côtés du patrimoine impérial, des prestigieux musées et des cafés traditionnels. S'il est un lieu qui incarne à merveille le mariage entre glorieux passé et modernité retrouvée, c'est évidemment l'hôtel Do & Co – un temple de verre et d'acier qui fait face à la cathédrale Saint-Etienne, icône incontestable de Vienne. Et comme je suis une fille dans le vent, c'est donc ici que j'ai choisi de séjourner !
L'hôtel occupe quatre étages du bâtiment Haas Haus, ovni postmoderne construit dans les années 1990 par l'architecte autrichien Hans Hollein. A l'époque, on cria évidemment au scandale. Je comprends rapidement pourquoi en arrivant sur la Stephansplatz : le Haas-Haus se dresse au cœur d'un environnement historique dominé par l'élégante flèche de la cathédrale – la « Steffl » –, qui se reflète sur les parois en verre du bâtiment. Une confrontation réjouissante entre architecture gothique et avant-gardiste qui fait aujourd'hui les joies des vendeurs de cartes postales.
Je dégaine aussitôt mon appareil Lomo, objet déjà culte auprès des rétro-hypsters inventé ici même, à Vienne, dans les années 90. Heureusement que j'avais prévu une nouvelle pellicule, car le meilleur reste à venir : un cocktail de bienvenue dans le bar Onyx, au 6ème étage de l'hôtel, avec une vue époustouflante sur la cathédrale (on dit merci Verychic !). A travers les parois circulaires qui épousent les formes du bâtiment, un panorama à couper le souffle s'offre à moi. Aucun doute, me voici dans l'un des hot spots de la ville – et pour preuve, une clientèle branchée et majoritairement locale.
C'est qu'avant d'être un hôtel, Do & Co est d'abord un petit empire de la gastronomie imaginé par Attila Dogudan, qui compte plusieurs cafés et restaurants de luxe dans toute la ville. J'avais donc prévu à mon programme de tester sans faute le restaurant de l'hôtel, où se presse le tout Vienne pour déguster une cuisine du monde inspirée. Le soir même, c'était chose faite ! Impossible de résister à la tentation des îlots de « show cooking » proposant sushi et sashimi dans ce décor somptueux…
Je retrouve ma chambre, Babel moderne et paisible qui fait la part belle aux matériaux naturels et aux équipements dernier cri. La conception de l'espace, vraiment surprenante, relève avec brio le défi de créer une atmosphère intime dans ce bâtiment futuriste. L'alliance du bois clair, de la pierre et du verre dans cet espace tout en longueur compose un décor à la fois zen et élégant. J'ai beau être excitée comme une puce par l'idée d'être à Vienne, je m'endors illico… C'est tant mieux, car une longue journée de visites m'attend demain – d'abord quelques classiques (je veux absolument voir « Le baiser » de Klimt au musée du Belvédère), et probablement une expo dans un lieu arty, comme l'atelier de la fondation Thyssen-Bornemisza. Heureusement, j'ai la perspective d'une session dans le spa de l'hôtel pour clore en beauté la journée (et là encore, on dit merci Verychic !).