I Calanchi Country Hôtel & Resort ★★★★

Nous sommes arrivés en fin d’après midi. Par une de ces belles journées, où le soleil déclinant à l’horizon confère au paysage ce petit supplément d’âme, ce quelque chose de divin qui nous transporte. Il faut dire que le paysage est à couper le souffle. Nous sommes au cœur des Marches, une région splendide, insolite et merveilleuse dans sa diversité, un petit coin de terre à l’est de l’Italie que le tourisme de masse n’a pas encore dénaturé. Une raison de plus pour venir se ressourcer ici, au sein des murs couleur de Sienne d’I Calanchi Country Hôtel & Resort ****. C’est vrai qu’il y a un peu de Toscane ici, dans le charme de ces terres vallonnées, de ces villages médiévaux, de ces palais et églises romanes… les hordes de touristes en moins, les plages paradisiaques en plus. Et partout le silence et le calme.

Une tenue légère, des lunettes de soleil XXL à l’italienne, des sandales Tod’s, je suis sur la terrasse de l’hôtel et je prends pleinement conscience de ce que la Dolce Vita signifie : pas de doute, le bonheur est dans les Marches, sous le soleil de l’hôtel I Calanchi exactement.

Un bonheur simple qui se traduit par de délicates petites attentions. Un verre à la main – offert par la maison – c’est le verbe haut et le geste ample qu’on nous reçoit, comme en famille, avec un « Ciao, como sta » ? Bene, bene ! Le verdicchio, un vin blanc millénaire produit près d’Ancône, est frais, la vue magnifique et la piscine à température idéale. Mais pour l’heure, cessons de palabrer – mon italien est plus que sommaire, mais le personnel parle français, avec cet accent au charme incomparable  - il est temps d’aller ouvrir les bagages pour se préparer à ce qui sera l’un des plaisirs incontournables de l’hôtel.

Je veux bien sûr parler de ceux du palais, car si la région est réputée pour sa gastronomie, l’I Calanchi n’a pas failli à la règle. Olives farcies All’Ascolana, prosciutto di Carpegna (le climat donne une saveur particulière à la viande de porc) en mise en bouche. Ensuite, Italie oblige, on fond pour la pasta, mais pas n’importe laquelle, à la truffe s’il vous plait, une spécialité de la région, à déguster avec un Rosso Conero ou Rosso Piceno, deux appellations locales. Avec pour décor, la terrasse de la « Piazzetta », où l’on dine aux chandelles, sous le ciel étoilé. Il fera beau demain, stupenda.

Les papilles conquises, nous regagnons notre chambre. Le style campagne est à l’honneur. D’aucuns diront qu’elles sont un peu kitsch, d’autres rococo, je leur trouve tout simplement ce charme suranné des vieilles demeures rurales. On sait d’instinct que l’on va bien dormir ici, et c’est les paupières lourdes que l’on évoque le programme des jours à venir : les sublimes plages de San Benedetto del Tronto, une marche dans les monts Sibyllins, un déjeuner à Ripatransone, un Opéra de Verdi à Macerata… où tout simplement un peu de repos au bord de la piscine.