Je ne suis pas très compliquée en vacances, une fois que le soleil est garanti, mais j’ai quand même mon petit paradoxe. J’ai du mal avec l’idée que mon lieu de villégiature soit bétonné comme trop souvent sur les fronts de mer, pourtant il n’est pas question d’aller m’enterrer sur une île déserte, j’ai besoin de voir du monde et d’aller faire la tournées des boutiques ou des bars si l’envie m’en prend. La péninsule de Bodrum a su aménager son littoral paradisiaque pour la jet set et donner l’impression que c’est mieux comme ça.
A une quinzaine de kilomètres de la station balnéaire de Bodrum le village de Yalikavak est tout à fait charmant. D’un côté une belle marina où sont amarrés les yachts de milliardaires, de l’autre un port de pêcheurs d’éponges. Le jour un alignement de jolies boutiques et pâtisseries traditionnelles dans des rues piétonnes, la nuit l’animation des clubs pieds dans l’eau. Le jeudi le marché, typique et coloré expose les productions des paysans de Bodrum, tous les autres jours les nouveaux lieux à la mode -ancien réservoir d’eau devenu galerie d’art ou ancienne usine d’huile d’olive reconvertie en salle d’exposition révèlent la nouvelle génération d’artistes stambouliotes. Car depuis quelques années la baie d’Yalikavak connaît un formidable essor et l’AvantGarde Yalikavak fait partie de ses nouveaux spots.
Mon hôtel a les pieds dans l’eau. C’est déjà un formidable atout quand on vient au bord de la mer Egée. Imaginez une plage privée de sable fin. Ajoutez quelques sports nautiques et des chaises longues pour lesquelles on vous tend une serviette. Je vous l’ai dit je ne suis pas très compliquée, cela pourrait suffire à mon bonheur mais pour arriver jusque-là j'ai parcouru des jardins, traversé des terrasses et même fait une halte pour tâter l’eau de la piscine. Délicieuse. Comme l’ambiance, à la fois cool et chic de cet hôtel. Mon cadeau de bienvenue ? Un massage des pieds, divin. Je me sentais enfin en vacances. D’ailleurs ce massage me fait penser que « qui dit Turquie dit bain turc », l’AvantGarde Yalikavak ne pouvait pas l’oublier et le propose dans une version comment dirais-je… avant-gardiste! On me remet un paréo écossais pour que je me laisse atteindre par le bien-être de la vapeur qui libère tensions et toxines. Marbre veiné de gris ou ciel de tropique constituent le décor de ce spa avec sauna, piscines, salles de soin et de fitness.
Ensuite, je choisis de m’installer sur le ponton qui s’avance sur la mer. De mon transat j’observe le va et vient des bateaux, les lignes architecturales minimalistes de l’hôtel, les nouvelles du jour sur le journal que l’on vient de m’apporter. Je sens que je ne vais pas avoir envie de suivre l’actualité très longtemps, tout est fait pour déconnecter. De gros poufs sont dispersés sur la pelouse. J’aperçois aussi un lit balinais posé à la frontière entre l’herbe et le sable. A côté des canapés et des fauteuils sont installés à côté du bar : tiens ne serait-ce pas l’heure de l’apéro ? C’est toujours l’heure de l’apéro en vacances mais pour se donner bonne conscience on peut choisir un cocktail fruité au Vitamin Bar. C’était bien l’heure de l’apéro, le jour se couche, toujours un peu plus tôt dans les pays du sud, offrant la vision féérique des lumières des bateaux mêlées à celles de la côte en face de nous.
Le restaurant permet de diner à la carte devant ce spectacle, la soirée est passée vite. C’est bon signe. Il est temps de regagner ma chambre, la vie nocturne de Bodrum attendra, aujourd’hui le plein de soleil et d’air marin a eu raison de ma résistance. J’apprécie les couleurs douces et les meubles design de cette vaste suite. Après l’agréable douche à effet de pluie je savoure un dernier café sur la terrasse en profitant du plateau bouilloire, un dernier zapping sur l’écran LCD 32 pouces puis j’ai juste envie de m’abandonner dans les bras de Morphée. Je choisis «Do Not Disturb» sur le panneau digital de ma porte et je m’endors en pensant au fait que je ne suis même pas sortie de l’hôtel, demain m’attendent encore les merveilles d’Halicarnasse.