Hotel Carré Vieux Port

Un matin sur le Vieux-Port, le soleil brille comme d’habitude. Au loin, sur les quais, se profilent lentement le fort Saint-Jean entièrement rénové et le MuCEM, le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Conçu par l'architecte Rudy Ricciotti, le bâtiment ressemble à un navire amiral posé face à la mer entre le Vieux-Port et le port de commerce. De près, l’architecture du lieu dévoile ses détails de résilles de béton. Sa passerelle vertigineuse, jetée vers le fort Saint-Jean, force l’admiration. Le soir, l’ensemble offre un spectacle lumineux, féerique, mis en lumière par Yann Kersalé.

Depuis l’esplanade du J4, un magnifique panorama sur la mer, Notre-Dame-de-la-Garde, la Villa Méditerranée et le palais du Pharo de l’autre côté de la rive finit de me ravir. En me déplaçant de quelques mètres, j’aperçois la cathédrale de la Major. De retour vers l’hôtel, je grimpe les escaliers qui me séparent du parvis de l’église Saint-Laurent et de l’esplanade de la Tourette. Le Dresseur d’oursons, la célèbre statue de Louis Botinelly, marque l’entrée du Panier, le plus vieux quartier de la ville.
Avant de gagner mon pied-à-terre marseillais, je me rappelle qu’à quelques pas de là se cache le temple de la tentation, l’adresse marseillaise des gourmands, des gourmets et des becs sucrés. La pâtisserie Sylvain Depuichaffray est un lieu de perdition où il fait bon s’égarer : son Ispahan et sa tartelette au citron pralinée meringuée me laisseront un souvenir impérissable. J’abandonne définitivement la surveillance des calories à l’idée que ce soir, j’ai rendez-vous au Miramar pour goûter ma première bouillabaisse. Un baptême gastronomique pour finir de soigner ma ligne.

Le soleil se couche, il est temps de remonter dans mon belvédère pour profiter de la vue sur la grande roue illuminée. L’animation du port, le ballet des passants, les rires chantant des enfants me mettent en joie. Je suis d’autant plus satisfaite lorsqu’en fermant les fenêtres le silence s’installe. L’hôtel rénové récemment est équipé du confort moderne. Double vitrage, climatisation, Wi-Fi, écran plat : tout est au rendez-vous. La chambre douillette convoque les tonalités nude et apaisantes dans un camaïeu cognac et chocolat. Le lit est large : juste ce qu’il faut et moelleux mais pas trop. Je me réjouis d’avoir choisi cette adresse si centrale et pourtant bien calme.

Pour sentir le pouls de la ville, rien de mieux qu’une promenade sur le Vieux-Port. Demain, j’irai à la découverte du marché aux poissons. Et parce que parfois les vieux clichés ont du bon, je traverserai le Lacydon, de la place aux Huiles jusqu’à l’hôtel de ville, avec ce bon vieux ferry que tout le monde connaît sauf moi, puisque c’est la première fois que je foule le sol de la cité phocéenne. Je vous l’ai dit : j’aime prendre mon temps !