San Domenico Palace Hotel ★★★★★

À mon arrivée dans la ville de Taormine, le décor est planté. Perchée à 200 mètres d’altitude, la ville offre une vue splendide et imprenable sur la mer qui se trouve en contrebas et sur l’Etna qui domine les lieux de façon imposante. Immédiatement, j’ai réalisé la grande richesse de l’histoire de cette ville et j’en suis tombée sous le charme. Centre-ville piétonnier, ruelles médiévales, vestiges de la ville antique, points de vue à couper le souffle… Taormine regorge de mille trésors, à l’image également de la réserve naturelle de l’Isola Bella ou des grottes du Capo Sant’Andrea.

Tout comme la ville, l’hôtel San Domenico Palace est, lui aussi, chargé d’histoire. En effet, il a été aménagé au sein d’un ancien monastère dominicain du XVe siècle. Situé à seulement quelques kilomètres de Messina, il jouit d’un panorama spectaculaire sur la baie de Taormine et sur l’Etna. Au fil de l’histoire, cet établissement a accueilli de multiples écrivains, artistes et compositeurs, venus se ressourcer et chercher l’inspiration en ces lieux enchanteurs.

Ici, pas de décoration tape-à-l’œil. Le maître mot entre ces murs centenaires est « authenticité ». Les chambres, tout comme les espaces communs, sont donc décorées de matériaux nobles et précieux, tels que le marbre ou le bois, qui restent dans le ton et en harmonie avec le cadre environnant. Pour autant, l’élégance et l’harmonie des lieux n’ont pas été négligées. Après avoir été subjuguée par la beauté des lieux, notamment par le balcon qui m’offrait une vue appréciable sur la mer, j’ai décidé de me laisser tenter par la gastronomie italienne.

Et, en la matière, l’hôtel San Domenico Palace n’est pas en reste. Car le Principe Cerami, du nom de l’aristocrate qui a transformé cet ancien monastère en hôtel, est l’un des meilleurs restaurants de Sicile. Avec le chef Massimo Mantarro aux fourneaux et une cuisine mêlant gastronomie et spécialités italiennes, l’établissement a décroché deux étoiles au Guide Michelin. Tagliatelles maison au citron, gambas, piment et sauce safran, tataki de filet de bœuf aux amandes d’Avola, câpres et tomates cerise, carpaccio d’écrevisses et crevettes roses de Mazara servi avec de la ricotta fumée, salades, agrumes de Sicile et caviar… on n’a que l’embarras du choix !

Après un tel festin, rien de tel qu’un peu de repos, confortablement installée sur le magnifique solarium, au bord de la piscine, à contempler la mer d’huile. Et plusieurs légendes me revinrent en tête, dans ce lieu aspirant à l’authenticité. Et notamment la légende selon laquelle des marins grecs, en omettant de faire un sacrifice à Poséidon lors de leur passage le long de cette côte, avaient entraîné son courroux. Fou de rage, le dieu de la Mer et des Océans avait alors fait chavirer leur embarcation. Seul survivant de cette tragédie, Théocle rentra au pays, conta les merveilles de ces paysages et parvint à convaincre ses compatriotes de s’installer en Sicile. Et c’était moi, en ce moment, qui profitais de ces paysages de légendes et de merveilles…