The Paper Factory Hotel ★★★★

Tout d’abord, il faut savoir que Long Island est bien moins loin que certains osent l’imaginer. Dans le Queens, distant de quelques stations de métro seulement des adresses les plus trendy de Manhattan, Il est en phase de devenir le tout prochain endroit ultra branché de la Grosse Pomme. Ici, vous êtes tout près de Williamsburg, et à distance piétonne du Kaufman Arts District, ce micro-quartier d’Astoria où l’industrie du cinéma américain a ouvert ses succursales East Coast. Je suis certaine que l’acteur qui sommeille en vous commence à trépigner derrière votre écran. Je vous rassure. Moi aussi.

Quant au rayon, redéveloppement post-industriel… On est dans le vrai. Un projet comme le Paper Factory Hotel **** devrait incontestablement faire parler de lui. Les magazines art déco se sont déjà passer le mot (les photos également) et noircissent des pages dithyrambiques. Les plumes s’emballent. À l’unanimité, il offre certainement le plus bel exemple de chic industriel new-yorkais de toute la planète boutique-hôtel.

L’édifice est entièrement conçu d'un mélange de matières. Brique, béton et acier contrastent avec l'utilisation de bois recyclé dans les murs. De vieilles éditions de journaux new-yorkais et de cartes vintages décorent le sol. On est immédiatement sous le charme.

Les trésors design s’enchaînent alors dans un tourbillon d’ingéniosité. Une tour spirale constituée de livres rend hommage au passé de l'usine et s'élève magistralement sur deux étages au-dessus du lobby, des murs construits avec des portes d'ascenseur suranné et un baby-foot vietnamien se succèdent au rythme fou de la visite. Un grand bravo au designer Gal Sela, en charge du projet. Un mobilier savamment chiné en provenance du monde entier ferait pâlir plus d’un antiquaire.

Meublées d'une façon minimaliste mais confortable, les 122 chambres de l'hôtel sont des lofts où différentes ambiances se mixent pour créer une atmosphère décontractée et accueillante. Fidèles aux structures initiales du bâtiment, elles restent spacieuses et offrent de larges fenêtres qui donnent sur la célèbre skyline. Les kilims, qui habillent les planchers et les sols en béton dansent l’Orient avec une certaine insolence et non sans fierté. Machines et équipements de l’ancienne factory trônent, par ci par là, et nous rappellent inéluctablement que les lieux ont vu défiler le siècle dernier. Je suis bluffée.

Si les adjectifs et les superlatifs font étinceler les buildings de la ville qui ne dort jamais, les épithètes et les adverbes font eux, indéniablement briller… le Paper Factory Hotel ****. Qu’attendez-vous pour venir nous rejoindre ?