Rénové en 2014, l’hôtel impose sa longue et élégante façade blanche face à la vallée de la Serra de Estrella. Son parc planté d’arbres émerge comme une ile de la brume qui monte le long des pentes. À mon entrée dans l’hôtel, je suis accueillie en Français par une équipe souriante et chaleureuse : moi qui craignais de devoir baragouiner mon portugais approximatif appris pendant la semaine, je suis rassurée. Les lignes pures et contemporaines du hall contrastent avec l’extérieur plus traditionnel. Canapés en cuir et fauteuils profonds forment dans le rez-de-chaussée des petits espaces cosy où l’on peut s’installer pour prendre le café et lire un livre. J’apprends que l’hôtel a été refait au complet, seule la façade d’origine de l’ancien sanatorium ayant été conservée. L’effort de design se sent jusque dans les chambres où lignes et matières créent une ambiance chic et décontractée.
Après avoir défait ma valise, je me rends dans les jardins pour déguster un verre de bienvenue. Ce geste est d’autant plus apprécié qu’il inaugure officiellement un week-end de repos bien mérité. La brume s’est enfin dissipée et j’admire à mes pieds un panorama à couper le souffle. Dommage qu’on ne soit pas en saison : les pistes que j’aperçois depuis mon fauteuil me donnent envie de chausser mes skis… Ce n’est que partie remise ! En lieu et place de ma combinaison, c’est un maillot de bain que j’enfile pour aller faire quelques longueurs dans la piscine en plein air avant d’aller profiter du spa. En dépit de la fréquentation de l’hôtel, que j’imagine en forte hausse depuis les critiques dithyrambiques qui pleuvent depuis son ouverture, on ne se sent pas pressé par le monde : l’accès aux installations est facile et rapide. Un vrai bonheur.
La fatigue me tombe sur les épaules et je profite d’un petit sommeil réparateur avant de me diriger vers le restaurant de l’hôtel. À l’image du reste du bâtiment, la salle est décorée de façon simple. Les élégants carrelages noirs et blancs sont ponctués de touches bleues, clin d’œil aux azulejos portugais. La cuisine est savoureuse et je profite des connaissances du sommelier sur les vins de Porto pour parfaire ma connaissance sur les vignobles portugais. Après le repas, je m’offre une promenade dans le parc : l’hôtel ressemble à une lanterne magique, avec ses petites fenêtres jaunes découpées dans la nuit. La vallée brille des lumières des villages en contrebas : le temps pour moi d’aller rejoindre les bras de Morphée.
À mon réveil, je vais piquer une tête dans la vaste piscine intérieure. L’endroit ne résonne pas encore des cris et des rires des enfants qui séjournent dans l’hôtel avec leurs parents. Lorsque j’étais venue la veille pour tenter de goûter au charme de ce bassin avec vue sur l’extérieur, les ballons gonflables aux couleurs de l’arc-en-ciel volaient bas. C’est beaucoup plus calme au petit matin, permettant à tout le monde d’y trouver son bonheur.
J’ai décidé de poursuivre mes quelques jours de vacances à Porto, pour découvrir les caves de la ville. Le petit-déjeuner servi dans le restaurant de l’hôtel m’offre tout ce qui est nécessaire pour prendre des forces en prévision de la route à faire. Fruits frais, pâtisseries, viennoiseries, œufs : le buffet à volonté met à rude épreuve ma capacité de choisir entre toutes ces choses délicieuses qui défilent sous mes yeux. Avouons qu’il y a pire dans l’existence…