Je ne connais pas encore Marrakech, la Perle du Sud, avec ses saveurs et ses odeurs orientales. Pourtant facile d’accès, proche de Paris et de toutes les grandes villes de France, je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir toute la beauté de cette région du Maroc. Après que mes amis m’en aient vanté les mérites j’ai enfin pris la décision de partir explorer Marrakech. Ne sachant pas sous quel angle découvrir cette ville rouge, j’ai trouvé le bon compromis, celui de passer trois nuits dans la bouillante Médina, pour terminer avec quatre nuits dans la paisible campagne marrakchie.
Me voilà arrivée au Riad Talaa 12, je découvre alors un endroit raffiné et décoré avec goût. Le gris qui recouvre les boiseries a la teinte parfaite, chic et sobre. Les voilages qui balayent les ouvertures sont de la finesse idéale. Le mobilier contemporain est de bon goût et s’harmonise parfaitement avec les quelques poufs et lanternes marocaines qui décorent les salons. Voilà des gens qui partagent la même idée du raffinement que moi.
Le Riad est bien organisé, on y trouve la terrasse sur le toit qui fait honneur à la médina, je profite de la vue à 360º. J’observe les ruelles plus bas mais aussi les monts de l’Atlas que l’on voit au loin, une vue à couper le souffle. Plus bas, au rez-de-chaussée se trouve un patio, comme dans tout riad qui se respecte. Celui du Riad Talaa 12 est magnifique avec son bassin rafraichissant entouré d’orangers, de palmiers et d’un jardin aromatique.
Une fois mon tour du propriétaire terminé, c’est d’un pas pressé que je pars à la découverte de la ville, j’espère me perdre dans ces ruelles et y tomber sur la perle rare, cette boutique typiquement marocaine dans laquelle j’aurai le plaisir de trouver mes plus beaux souvenirs. Je termine ma journée au souk, un lieu exceptionnel où se mêlent odeurs épicées et couleurs chatoyantes. De retour au Riad tellement fatiguée mais pourtant tellement ravie de ma promenade dans les rues de la Médina.
Quelques jours plus tard, avec un petit pincement au cœur mais sans regrets, je prépare mes valises pour continuer mon aventure marrakchie, cette fois au beau milieu du désert à quelques kilomètres de Marrakech. Pour la prochaine étape l’hôtel s’appelle Le Palais Paysan.
C’est dans la campagne marocaine où vivent paisiblement des ânes, des moutons et des chèvres et où une écurie est aménagée avec des chevaux barbes, dans une vallée du sud, léchée par le soleil et dédiée à la quiétude, que se trouve mon deuxième petit coin de paradis marocain.
L’entrée se fait par une oliveraie. Ces arbres symboles de paix, de force et de longévité insufflent un immense sentiment de sérénité sur le domaine. Le jardin s’étire jusqu’aux collines du bled, jusqu’aux monts de l’Atlas. Je découvre la piscine avec son eau à la couleur de l’émeraude qui reflète l’ocre des murs et le bleu du ciel dans une symphonie typiquement marocaine. Je me vois déjà y faire des longueurs sportives au réveil, et d’autres plus langoureuses dans l’après-midi. Je continue la découverte de mon havre de paix. Entre tapis berbères, coussins brodés, lampes en fer forgé ciselé et cette pointe de modernité dans l’architecture de ce Palais, je suis ravie de découvrir ce lieu à la décoration élégante et chaleureuse.
Dès ma visite terminée, je m’équipe de mon plus beau maillot de bain et je pars faire, ce qui est recommandé ici, c’est-à-dire succomber aux bienfaits du hammam dans le Spa de l’hôtel. Un gommage au savon noir suivi d’un massage à l’huile d’argan aromatisée aux huiles essentielles de jasmin, de fleurs d’oranger ou de musc, du bonheur à l’état brut. Après ce moment de détente au Spa de l’hôtel je me fais la réflexion que durant ces quatre prochains jours je ne ferai rien de plus que de prendre soin de moi, c’est si agréable.
Le séjour terminé, et une fois rentrée à Paris je peux maintenant vous assurer que ce séjour fût sûrement l’un des plus beaux de ma vie, débuter par la visite de la vieille ville et poursuivre avec un repos bien mérité dans le désert marocain, je crois que j’ai trouvé mes deux perles du Sud. Entre promenades dans les souks colorés et bruyants et moments de zénitude au bord de la piscine à seulement quarante minutes de la Médina, j’ai dégoté la formule rêvée.