L'expérience ski de l'an dernier restait encore accrochée à mes souvenirs. Une rhinopharyngite qui avait fait le tour, des combinaisons qu'il faut sans cesse habiller, rhabiller, déshabiller, et un froid polaire - c'est normal vous me direz quand vous êtes à la Montagne - qui nous avait incommodés, mon mari et moi, pendant toute la durée de notre séjour. Je m'étais promis que cette année, on ne m'y reprendrait plus, et que j'allais voguer, pour les vacances de Pâques, vers des contrées plus chaleureuses. Cependant, ces dernières années, plusieurs facteurs nous ont amenés à trouver des compromis drastiques pour l'organisation des vacances. Moins de dix heures de vol - et sans trop de décalage horaire - pour éviter que le commandant de bord ainsi que les hôtesses ne me jette dehors car j'ai une peur panique de l'avion, la non présence de maladies qui nous oblige à passer deux jours complets à l'institut Pasteur au retour, et des activités ludiques et farniente pour mon mari, qui, il faut bien le dire avec son job de diplomate se retrouve à l'approche des vacances sur les genoux.
Nous étions en poste en Tunisie pendant le début du printemps arabe et l'Egypte, qui avait connu elle aussi une période troublée à cette époque, désormais apaisée, nous avait toujours tentés. Sharm el Sheikh se révéla être le lieu de la combinaison parfaite : soleil, plongée sous marine de rêve, dépaysement oriental à portée de main. En outre, en ayant choisi l'Iberotel palace, je savais ce que je faisais. Les chambres, meublées avec élégance, se sont révélées être parfaites en terme d'équipement et de propreté et la vue sur les jardins particulièrement charmante. Le mini-bar, fort bien pourvu, nous mettait à disposition quelques bouteilles d'eau et boissons non alcoolisés, très appréciables dans ce pays à la chaleur certaine. Tout cela réuni dans un espace vaste et agréable, les vacances en appartement de ski étriqué m'apparaissant comme fort lointaines.
Dès le premier jour, nous avons conquis notre espace. Nous avons profité pleinement des joies du centre de spa et de fitness, pour nous retaper le corps et l'esprit. Le massage offert dans la formule tout inclus nous a immédiatement ragaillardis alors que la "zénitude" du lieu s'emparait de nos âmes. Mon mari, adepte de la plongée marine, a expérimenté avec allégresse les joies de la plongée sous-marine en mer rouge en admirant de nouvelles espèces alors que je redécouvrais le plaisir des balades jambes nues et du contact du sable. Des explorations, à quelques heures de la côte, nous ont plongés dans un ailleurs d'orient, et les couchers de soleil au retour, dans un univers d'exception. Car oui, vivre au soleil, c'est quand même différent et l'espèce de plénitude douce qui vous enveloppe le soir, au couchant, lorsque vous vous glissez dans une petite cotonnade toute légère reste un sentiment unique.
Au moment du dîner, chacun de nous y allait de sa petite recommandation pour le restaurant à choisir. En grande amatrice de gastronomie italienne - et je ne parle pas uniquement des pâtes -, j'avais une préférence nette pour le restaurant Toscana et pour le buffet, aux choix délicieusement variés, alors que mon mari en pleine réminiscence tunisienne, avait jeté son dévolu sur le restaurant Ali baba, aux spécialités délicatement épicées ou sur le Blue marine, dont la vue spectaculaire sur la mer rouge est un vrai ravissement. Et finalement, ce qui est parfait avec ce genre de formule toute incluse, c'est que tout peut être tenté, tout au long de la semaine, et que le plus difficile, ce fut de choisir ! Alors vous êtes plutôt kofta ou pasta ?